Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/231

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LE JOUG


à georges lafenestre


 
Quand le jeune cheval vient de quitter sa mère,
Parce qu’il a senti l’horizon l’appeler,
Qu’il entend sous ses pieds le beau son de la terre,
Et qu’on voit au soleil ses crins étinceler,
Dans le vent qui lui parle il agite la tête,
Et son hennissement trahit sa puberté :