Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le miroir, le livre, l’aiguille,
Et le bénitier près du lit…
Un sommeil léger te remplit,
Ô chambre de la jeune fille !

Quand je regarde bien ces lieux,
Nous y sommes encore ensemble ;
Sa mère parfois lui ressemble
À m’arracher les pleurs des yeux.

Peut-être la croyez-vous morte ?
Non. Le jour où j’ai pris son deuil,
Je n’ai vu de loin ni cercueil
Ni drap tendu devant sa porte.