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les vaines tendresses.


Tu feras des nuits populeuses,
Des nuits pleines de diamants,
En leur donnant pour nébuleuses
Tous les rêves des cœurs aimants ;

Les étoiles plus solitaires,
Éparses dans le sombre azur,
Tu les feras des cœurs austères
Où veille un feu profond et sûr ;

Et tu feras la blanche voie
Qui nous semble un ruisseau lacté,
De la pure et sereine joie
Des cœurs morts avant leur été ;

Tu feras jaillir tout entière
L’antique étoile de Vénus
D’un atome de la poussière
Des cœurs qu’elle embrasa le plus ;

Et les fermes cœurs, pour l’attaque
Et la résistance doués,
Reformeront le zodiaque
Où les Titans furent cloués !