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poésies diverses.


Adieux


De Mme Arnould-Plessy


À la Comédie-Française


La douleur de l’adieu m’est par vous embellie,
Mais, en abandonnant cette scène à jamais,
Pourrais-je déserter comme un toit qu’on oublie,
Sans un mot de tendresse et de mélancolie,
Sans filial soupir, la maison que j’aimais ?

Nous avons tant de fois fêté Molière ensemble,
Tant de fois vos regards cléments m’ont fait oser
Quand j’épelais ses vers comme un écho qui tremble ;
Je vous ai tant montré mon âme, qu’il me semble
N’avoir plus, en partant, de masque à déposer !