Aller au contenu

Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
les vaines tendresses.

Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
            Le temps durer ;
Mais n’apportant de passion profonde
            Qu’à s’adorer ;
Sans nul souci des querelles du monde,
            Les ignorer ;
Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
            Sans se lasser,
Sentir l’amour, devant tout ce qui passe,
            Ne point passer !