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voix d’un songe.
Au seuil de son âme arrêté
J’écoute son somme et j’hésite ;
Je ne sais pas si ma visite
Lui vaudrait mieux que ce Léthé…
Lui rendrai-je la trop chère ombre
D’un douloureux passé d’amour ?
Non ! le réveil serait plus sombre,
Plus désert, par ce vain retour.
Mais si je lui montrais la Gloire
Sonnant ses vers sous un laurier ?
Non ! devant son humble écritoire
Mes clairons pourraient l’éveiller.
Si je lui montrais toute nue
La Vérité qui l’a séduit ?
Elle est moins cruelle, inconnue.
Qu’il ne rêve pas cette nuit !
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