A ALFRED RUFFIN
toi, mon cher ami, que la Muse m’a
donné pour premier émule au lycée, où
déjà nous la courtisions jusque dans nos
devoirs, sous la discipline libérale de
M. Deltour ; à toi, poète excellent, si ambitieux pour
notre art que tes vers ne te semblent jamais assez dignes
du jour, je dédie, non sans timidité, ce livre comme au
plus incorruptible des juges.
J’y ai rapproché des poésies qui diffèrent de date et d’accent. Les unes, fort anciennes (les sujets traités en font foi), sont demeurées longtemps à l’état d’ébauches, mais je m’étais toujours promis de les achever ; les antres, plus récentes, ne sont pas toutes inédites. Ces diverses poésies réunies forment un recueil où tu reconnaitras l’empreinte des sentiments et des pensées que la