Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
faustus
Dans la pâleur de l’aube elle tressaille et croît.
stella
C’est qu’elle vient à nous de l’orient tout droit.
J’y reconnais un gros de cavaliers nomades
Qui, poussant au hasard leurs libres promenades,
À travers la campagne, ivres d’espace et d’air,
Volent, capricieux et prompts comme l’éclair !
Ils seront là bientôt.
faustus
Au rythme des sabots qui la frappent ensemble.
stella
Ils accourent penchés sur des coursiers sans freins,
Et le vent qui les suit mêle aux cheveux les crins.
faustus
On croit voir galoper un troupeau de centaures.
Ils approchent. J’entends leurs battements sonores.
Les voilà ! Comme ils sont gracieux et hardis !