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À MON BEAU-FRÈRE
francisque gerbault
Heureux frère, lorsqu’en famille,
Après le diner tous les soirs,
Tu vas pencher tes arrosoirs
Cent fois de charmille en charmille,
Moi, par la Chimère hanté,
Suivant une rime à la piste,
Je jalouse, ô champêtre artiste !
Ton œuvre utile à ta santé.
Jardinier naïf et modeste,
Riant sous ton double fardeau,
Tu portes aux fleurs un peu d’eau,
Et la Nature fait le reste ;
Des chaudes sueurs de mon front
Moi j’arrose un vers qui végète,
Et dans mon labeur de poète
Jamais les dieux ne m’aideront.