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Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1879-1888.djvu/35

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Nous allons donc, ô rare et consolante fête !
Voir entrer dans la vie un songe de poète,
Voir un cœur noble et pur s’unir à son pareil,
Voir la candeur aimer et s’épancher joyeuse,
Comme la neige, à l’aube, en fondant radieuse,
Réfléchit le baiser triomphant du soleil !