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LA PLACE SAINT-JEAN-DE-LATRAN


 
Au mois de novembre, à midi,
Je foulais cette large place
Au sol vague, formant terrasse
Sur la campagne à l’infini.

À gauche, un aqueduc s’allonge
Par-dessus les plis du désert
Et dans les montagnes se perd
Aussi loin que le regard plonge ;

Vieil échanson que n’use point
La soif des races, il commence
À mes pieds par une arche immense
Et finit là-bas par un point…

À droite, des vergers, des vignes,
Des toits plats, des murs blancs, des pins,
Et, tout au loin, les monts Sabins
Aux sereines et fermes lignes.