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côté vers le lac Huron et la baie Géorgienne, et de l’autre à la hauteur des terres où l’Ottawa, le Saint-Maurice et le Saguenay ont leurs sources communes. Ces peuples chasseurs devaient, en effet, se répandre sur une grande étendue de pays.

La tradition des Agniers, tribu iroquoise, porte que le pays des Algonquins était situé à cent lieues à l’ouest des Trois Rivières[1]. Nous savons que dans les premiers temps des Français, l’île des Allumettes, sur le haut de l’Ottawa, était regardée comme le quartier-général des Algonquins, et que d’ordinaire l’on désignait un certain nombre de ceux-ci sous le nom de gens ou Savages de l’Île pour signifier que leur demeure était en cet endroit.

Au 15e siècle les Iroquois possédaient les Trois-Rivières et Montréal[2]. Le lieu de leur rendez vous le plus ordinaire paraît avoir été le lac Saint-Pierre. Ce territoire assez restreint leur suffisait, parce qu’ils menaient une vie sédentaire.

  1. Faillon, His. de la c. f. vol. I. p. 526-7.
  2. Œuvres de Champlain, 1870, p. 391. 21ième note.