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la terre et dédaignaient la chasse. Elles vivaient réunies en villages ou bourgades. On comprend qu’il résultait de ces dispositions naturelles des individus une forme de gouvernement plus stable, mieux ordonné, exerçant plus d’empire que chez les races moins sédentaires ; aussi l’autorité des chefs et des Conseils était-elle grande parmi les Iroquois. Ce germe se développa à la faveur des événements dont nous allons dire un mot, devint le nerf du redoutable pacte fédéral des cinq nations iroquoises. Quant au caractère de la plupart de ces tribus, il est célèbre par ses fourberies. Les Iroquois en général étaient doués d’une imagination vive et d’un tempérament passionné.

Les Algonquins offraient à peu près tous les traits opposés. Ils s’adonnaient à la guerre et à la chasse, conséquemment à une vie nomade. Leur mode de gouvernement s’en ressentait ; on peut même dire qu’en dehors du pouvoir déféré au chef de chaque famille, il n’existait point d’autorité dans la nation, et par suite très-peu d’ensemble dans la conduite des affaires publiques. Fiers de leur indépendance exagérée, possé-