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de jeunes Algonquins fanfarons à les suivre à la chasse, furent assez heureux pour les surpasser et abattre plus de gibier que ces chasseurs. L’amour-propre des Algonquins s’en trouva froissé. Ce fut la cause d’une série de différends qui aboutirent à la guerre ouverte.

La supériorité des Algonquins dans les armes se manifesta dès les premières rencontres ; il ne paraît pas non plus qu’ils aient éprouvé d’échecs considérables dans le cours de cette première guerre. Ayant vaincu aisément les Iroquois, ils s’emparèrent de leur pays.

Le témoignage de Bacqueville de la Potherie n’est pas sans importance en cette matière comme en nombre d’autres. Il dit qu’après leur défaite « les Iroquois rongèrent leur frein. Au printemps suivant, ils retournèrent dans leurs premières terres qui étaient aux environs de Montréal et le long du fleuve en montant au lac Frontenac (lac Ontario) »[1].

  1. Histoire de l’Amérique Septentrionale, vol IV, p. 268.