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touans d’abord et les Agniers ensuite soutinrent les premiers la guerre de représailles contre les Algonquins, sans parler de la reprise de Montréal par les Hurons avant la découverte de Jacques Cartier.

La rivière Sorel s’appelait rivière des Agniers, nation iroquoise, du temps de Sagard (vers 1625)[1].

Les Houendats ou Hurons, dont les instincts pacifiques s’accommodaient mal du régime guerrier adopté par presque toutes les tribus de leur race, semblent s’être tenus à l’écart du principal groupe iroquois, à partir du temps où ils furent forcés de quitter l’île de Montréal, ce qui eut lieu, selon les apparences, quelques années après le départ de Jacques Cartier et de Roberval, du Canada. Ils allèrent habiter les terres qui sont entre le lac Simcoe et la baie Géorgienne, la partie la plus fertile de la province d’Ontario. Ils conservaient la tradition Iroquoise en ce qu’ils se livraient à l’agriculture et négligeaient non seulement la guerre, mais aussi la chasse[2].

  1. Sagard. Histoire du Canada, p. 174.
  2. Ferland. Cours d’histoire, vol. I. p, 95.