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rante mille âmes. Les Français les nommèrent Hurons parcequ’ils se rasaient les cheveux ou les redressaient de manière à former sur la tête, du front à l’arrière, une crête assez semblable à la hure d’un sanglier.

En 1608, la tribu de l’Iroquet habitait l’intérieur d’un territoire triangulaire dont Vaudreuil, Kingston et Ottawa formaient les angles[1].

Dans les années 1610, 1615-16, elle fit de nouveau partie des expéditions contre les Iroquois. Les Relations de 1633, 1637, 1640, 1646, et autres, la mentionnent encore comme étant d’une certaine importance.

Jusque vers 1630, la supériorité des Iroquois n’était pas bien marquée. Les Algonquins rachetaient par leur courage ce qui leur manquait en prudence et en discipline, mais les armes à feu que les Hollandais d’Albany fournirent alors aux Iroquois donnèrent l’avantage à ceux-ci, car les Français évitèrent pendant longtemps de fournir des fusils à leurs alliés[2].

  1. Ferland, Cours d’Histoire, vol. I, p. 91.
  2. Ferland, Cours d’Histoire, vol. I, p. 148.