Page:Sulte - Au coin du feu, histoire et fantaisie, 1881.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 206 —

L’histoire du Canada, dit en terminant M. Berthelot, ne mentionne aucun naufrage dans ces temps si reculés, d’où je conclus, etc.

Commençons par citer un naufrage bien constaté, entre Québec et les Trois-Rivières, dans le cours du dix-septième siècle, plus de cent ans après Verazani et Cartier : « Le 21 novembre 1646, arriva à Québec la nouvelle assurée du plus grand désastre qui fut encore arrivé en Canada, savoir : la perte ou débris du brigantin qui allait de Québec aux Trois-Rivières, dans lequel était une bonne partie de ce qui était nécessaire pour le magasin et habitants des Trois-Rivières. »

Ce bâtiment fut perdu avec toutes ses marchandises et neuf hommes, passagers ou employés à sa manœuvre. Le naufrage eut lieu, dit le registre de Québec, « vers le Cap-à-l’Arbre. »

En 1646, il n’y avait pas d’habitations françaises entre Québec et les Trois Rivières, sauf celle de M. de Chavigny à Sillery et celle de M. de la Potherie à Portneuf ; en remontant il y avait deux endroits connus des mariniers et des voyageurs générale-