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HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

de René Caillet, aussi icelle comprise ; et sur les représentations des seigneurs et habitants de la dite isle, il leur est permis de faire construire au-dessus de la dite lieue deux églises paroissiales, l’une du côté de la rivière des Prairies, l’autre du côté de la rivière de Jésus, dans les lieux les plus commode, l’étendue desquelles nouvelles paroisses sera des établissements qui se trouveront le long des dites rivières, du côté où elles seront construites, et de l’établissement qui se forme en long et sur deux rangs dans le milieu de la dite île, dont chaque rang sera de la paroisse du côté de laquelle il sera, et jusqu’à ce que les dites nouvelles paroisses soient construites, le curé de la dite paroisse de Saint-François de Salles continuera à desservir, par voie de mission, tant les habitants de la dite île établis au-dessus de la dite lieue, de chaque côté, que ceux des fiefs de Terrebonne et de la Chesnaye, comme il est dit ci-devant.

La Rivière des Prairies ou Saint-Joseph, en l’île de Montréal : — deux lieues d’étendue, à prendre du bas de la dite île, en remontant le long de la rivière des Prairies.

La Pointe-aux-Trembles ou l’Enfant-Jésus, située en la dite côte, en l’île de Montréal, aura en premier lieu l’étendue du domaine de la dame veuve du sieur de l’Angloiserie, et des habitations de Louis et Urbain Briant, situées au bout d’en haut de l’île Sainte-Thérèse, en second lieu, de deux lieues ou environ que contient la dite côte de la Pointe-aux-Trembles, à prendre du bas de l’île, en remontant le long du fleuve Saint-Laurent, jusqu’au chemin royal qui conduit du bord du dit fleuve à Saint-Léonard, et en troisième lieu, de tout ce qui compose la dite côte de Saint-Léonard, depuis le bout d’en bas jusqu’au même chemin royal ; et en attendant qu’il y ait une église paroissiale à la côte de la Longue-Pointe, le curé de la Pointe-aux-Trembles desservira, par voie de mission, tout ce qui est de la dite côte Saint-Léonard, au-dessus du dit chemin royal, venant derrière la Longue-Pointe, et la demie lieue d’étendue de la dite côte de la Longue-Pointe qu’il a desservi jusqu’à présent, à prendre depuis le dit chemin royal, en remontant le long du fleuve jusqu’à l’habitation de François Blot, icelle comprise.

La Longue-Pointe : — Sur les représentations des habitants de la dite côte, il leur est permis de construire incessamment une église paroissiale et un presbytère, dans le lieu le plus commode de la dite côte, l’étendue de laquelle nouvelle paroisse sera bornée du côté d’en bas, sur le bord du fleuve, au chemin royal qui monte du bord du dit fleuve, à la côte Saint-Léonard, et du côté d’en haut, à l’habitation de Louis Gervais, habitant de la côte Saint-Martin, icelle non comprise, ce qui fait une lieue et dix arpents ou environ, et dans la dite côte de Saint-Léonard, l’étendue de la dite nouvelle paroisse commencera à la droite du dit chemin royal, depuis icelui et contiendra tout ce qui se trouve de la dite côte en venant du dit chemin derrière les profondeurs des habitations de la Longue-Pointe ; et jusqu’à ce que la dite nouvelle église soit construite, les habitants de la dite côte de la Longue-Pointe seront desservis, par voie de mission, par les curés dont ils ont été jusqu’à présent les paroissiens.

Montréal : — L’étendue de la paroisse de cette ville, hors d’icelle, sera sur le bord du fleuve du côté d’en bas, depuis l’habitation de Louis Gervais, habitant de la côte Saint-