de Séez, au Perche ; sa femme était Françoise, née 1586, sœur de Pierre Gadois ; leurs enfants, deux garçons et deux filles, encore très jeunes à cette époque, se marièrent plus tard et fondèrent de nombreuses familles. Godé fut tué par les Iroquois, à Montréal, en 1657. En 1642, M. de la Dauversière avait envoyé, sous les ordres de M. Pierre Le Gardeur de Repentigny, « un charpentier d’un jugement solide, d’une piété sincère et d’un courage à toute épreuve, qui servit utilement la colonie. » Il se nommait Gilbert Barbier dit Minime, était né en 1626, fils de Pierre Barbier et de Claudine Vison ; le 14 novembre 1650, à Montréal, il épousa mademoiselle de la Vau ; un de leurs fils fut tué par les Iroquois, un autre par les Anglais.
En 1643, étaient à Montréal : François Gode, menuisier, lequel épousa (1649) Françoise Bugon, née 1626, de Saint-Pierre, évêché de Clermont, en Auvergne ; César Léger, maître taillandier, fils de Jean Léger et de Marie Massiager, de Mornac, évêché de Xaintes, en Saintonge, épousa (1644) Roberte Gadois, fille de Pierre Gadois ; Léonard Lucot dit Barbot, né 1626, fils de François Lucault et de Marie Bagodon, se maria (1643) avec Barbe, fille de Jean Poisson et de Barbe Provost, de Saint-Jean, au Perche ; il fut tué par les Hurons en 1651, près Montréal. Le registre de 1643 cite aussi les noms de David de la Touze, Jacques Haudebert, Mathurin Serrurier, J.-Baptiste Davène, Jean Caron, Jacques Boni, Jean Philippe, Pierre Didier, Pierre Quesnel, et… Bellanger, pas autrement connus[1].
L’acte qui suit est la ratification de la concession de l’île de Montréal et de la seigneurie de Saint-Sulpice :
« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre. À tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut : Nos chers et bien aimés Pierre Chevrier écuier, sieur de Fancamp, et Hiérosme le Royer, sieur de la Dauversière, tant pour eux que pour les habitants de Montréal en la Nouvelle-France et leurs associés pour la conversion des Sauvages du dit pays, nous ont fait dire et remontrer qu’ils ont traité avec nos chers et bien aimés les associés de la grande Compagnie de la Nouvelle-France de la propriété de l’île de Montréal, lors entièrement inculte et inhabitée au milieu du grand fleuve de Saint-Laurent et de deux lieues aux environs de la dite île, en tout droit de justice et seigneurie tant en l’île que sur la dite rivière, aux charges et conditions mentionnées aux contrats des sept août et dix-sept décembre mil six cent quarante passés entre eux et les exposans ; et pour leur faciliter le moyen de secourir les Sauvages qui fréquentent les environs de la dite île et de faire étendre la lumière de l’Évangile par la commodité du dit fleuve qui a trois cents lieues de cours, aux nations qui sont sur les bords et autres plus éloignés, à quoi les dits exposans avec l’assistance divine se sont si heureusement employés jusqu’à présent qu’ils y ont bâti un fort, une habitation et un hôpital pour les pauvres Sauvages qui y abordent en grand nombre pour y venir habiter, cabaner et se faire instruire en la foi chrétienne : leur aidant à défricher la terre en sorte qu’il y a apparence que si le ciel continue de verser ses grâces
- ↑ Pour cette année 1643, consulter : Dollier de Casson : Histoire du Montréal, 43-50, 54 ; Relation, 1651, p. 2, ; Bois : Le chevalier de Sillery, 24-5 ; Ferland : Notes, 63, 79 ; Faillon : Histoire de la colonie, I, 399, 448-52, 465.