Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 06, 1918.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
les forges saint-maurice

fonctionnaires français et les troupes qui s’embarquaient en ce moment sur les navires anglais pour retourner dans leur patrie.

Bruyère, un Suisse de langue française, choisi à cause de cela pour s’entendre avec les Canadiens, comme Gugy et plusieurs autres, ajoute en s’adressant à Courval que « sir Jeffrey Amherst, général-en-chef, juge à propos de faire exploiter à loisir la fonte qui est déjà tirée des mines et, pour cet effet, il voudrait retenir sur le même pied que ci-devant les ouvriers dont vous trouverez les noms à la suite de la présente. Le charbon étant un article indispensable et dont les forges sont actuellement mal pourvues, et Son Excellence ayant appris qu’il y a plusieurs fourneaux déjà préparés, il vous plaira d’engager en qualité de journaliers les charbonniers et autres que vous jugerez absolument nécessaires pour faire la cuisson et autres ouvrages dépendants de cette partie là. Vous tiendrez, s’il vous plaît, un compte exact des gens que vous emploierez, du temps que dureront leurs travaux et de la quantité de charbon qu’ils feront. Vous prendrez sur vous le soin de faire graisser et relever les soufflets des forges, en un mot de faire les petites réparations qui sont absolument nécessaires pour mettre les forges en état d’exploiter peu à peu la fonte dont il est parlé ci-dessus. »

Le 2 octobre, Bruyère écrit à Courval « inspecteur aux Forges », qu’il a reçu la marmite envoyée des forges et qu’il va faire ordonner les vivres nécessaires aux sept familles déjà nommées, aussi pour M. Courval, ses deux domestiques, et le chapelain, pendant sept jours. Il demande que l’on embarque les poêles qui ont été promis et que le porteur du billet les conduira aux Trois-Rivières dans son bateau, par le Saint-Maurice.