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les forges saint-maurice

reté du minerai et du bois sur les terrains des Forges et pense que les nouveaux concessionnaires (en 1806) devront payer aux anciens quatre cents louis ou toute autre somme à fixer par arbitrage. Munro et Bell continuent a raison de huit cent cinquante louis par année.

Les cinq ans expirés, Thomas Dunn était administrateur de la province, en l’absence de Milnes, et se trouvait dans un certain embarras à cause des Forges, ayant acheté pour ses fils des actions dans les fonderies de Batiscan qui voulaient avoir de plus les « vieilles forges » c’est-à-dire celles de Saint-Maurice. Le 10 juin 1806, il demande qu’on ajourne la vente du bail (expirant le lendemain ?). On tombe d’accord à laisser les Forges à Munro et Bell pour soixante louis par année, jusqu’au 1er octobre suivant.

Je vois une annonce portant que, le 11 juin 1806, Burns et Woolsey, encanteurs (commissaires priseurs) de Québec, vendront l’exploitation des Forges avec certains morceaux de terre adjacents, pour un bail de vingt ans, à courir du 1er avril 1807. C’est signé de Herman W. Ryland, secrétaire du gouverneur. La vente fut remise au 1er octobre 1806.

Allcock, juge en chef, recommandait de fixer la mise à prix à huit cent cinquante louis aux enchères. Arrive le 1er octobre, Thomas Dunn demande qu’on règle à soixante louis avec Munro et Bell pour une période de vingt ans, mais l’Exécutif fait entendre que Munro et Bell avaient probablement écarté par des manœuvres sourdes les autres compétiteurs et il annonce la vente des Forges aux enchères. Il faut croire qu’il ne se présenta pas de concurrents puisque le 1er octobre Munro et Bell remportèrent la palme au prix de soixante louis durant vingt et un ans, mais, si je comprends bien, sujet à rectification quant à la somme