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les forges saint-maurice

Rivières en 1849 âgé de quatre-vingts ans, dit le registre de sépulture. Sa famille m’a dit qu’il avait été en rapport avec les Forges durant soixante ans, ce qui peut le reculer jusqu’à 1784 puisqu’il semble avoir cessé à la date du 1er janvier 1845, mais alors c’était du temps de Gugy et Bell ne dépassait pas vingt ans ; il vivait à Québec. Le document officiel de 1845[1] fait croire que sa participation aux affaires des Forges va de 1798 à 1843, ce qui donne cinquante-quatre ans et me paraît plus juste.

En 1846, Henry Stuart achète les Forges au prix de 5,575 louis. Il désirait aussi acheter les fiefs Saint-Étienne et Saint-Maurice, sur quoi M. Papineau demanda de les lui céder moyennant 4,500 louis. Cependant, ils furent mis à l’enchère à la demande du Conseil et M. Stuart les acheta le 3 novembre pour la somme de 5,900 louis[2].

La fin de notre travail sera brève. En 1851, il y eut la compagnie Andrew Stuart et John Porter, puis vint la compagnie Ferrier, deux pauvres affaires. Les Forges déclinaient. En 1854, Hall, Larue et Turcotte commencent les forges Radnor près de la paroisse Saint-Maurice qui venait (1852) d’être organisée canoniquement[3].

  1. Daté du 20 novembre. Publié en 1846 (p. 26) par D.-B. Papineau, commissaire des terres de la couronne. Le 19 décembre 1845, lord Metcalfe annonce que les Forges seront vendues à l’enchère le 4 août 1846, à 11 heures a.m. dans le Palais de justice des Trois-Rivières.
  2. Il commença immédiatement des travaux mal dirigés et dut bientôt les abandonner, faute de fonds. Il ne lui restait plus que de louer les Forges, ce qu’il fit deux ans après.
  3. Ils y construisirent un haut-fourneau, des forges, des laminoirs, une fonderie spéciale pour roues de chars (avec succursale aux Trois-Rivières). Leurs terrains couvraient 40,000 âcres. Ils employaient environ 200 hommes ; la production était de trois tonnes de fer par jour. Un grand inconvénient existait dans cet établissement : le chemin de fer ne se rendait pas jusque là et le charroie était long, coûteux et difficile à s’accomplir.