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les forges saint-maurice

genre qui attirèrent l’attention. Les roues avaient parcouru 150,000 milles comme épreuve.

Le 8 janvier 1874, les forges Radnor furent ravagées

    Voici les noms des prêtres qui ont desservi ce lieu de 1860 à nos jours : Joseph-Élie Panneton, Louis-Séverin Rhéault, J.-B. Comeau, Napoléon Caron, 1860-76 ; J.-R. Caisse, 1876-93 ; Louis Richard, 1893-95 ; M.-N.-Louis Denoncourt, 1895-99 ; Louis-Arthur-Hévêque Dusablon, 1899-1909 ; Auguste Lelaidier, 1909-12 ; Télesphore Giroux, 1912-15 ; Eugène Denoncourt, 1915-16 ; G.-R.-I. Trudel en 1916, tandis qu’il était curé de Saint-Étienne-des-Grés ; Charles Boutet, 1917.

    En face de la chapelle était la demeure du Dr Louis-Jean-Baptiste Beauchemin qui épousa la veuve de Onésime Héroux. Le Dr Beauchemin se remaria à Azilie Meunier qui lui donna une nombreuse famille.

    Le Dr Beauchemin était propriétaire d’un moulin à farine en brique, de deux étages, qui avait d’abord été une boutique de menuisiers, construite par Henry Stuart pour l’utilité des Forges. Il y avait aussi non loin de là un autre petit moulin érigé par Onésime Héroux et qui disparut vers 1875.

    Lorsque les MM. McDougall prirent les Forges en 1862, la « grande maison » venait d’être partiellement endommagée par un incendie ; elle fut réparée par Robert McDougall « avec un goût que tous nos industriels n’ont pas » disait Faucher de Saint-Maurice à Joseph Marmette. « Il lui a scrupuleusement conservé ses anciennes divisions, son toit normand, ainsi qu’une grande partie des vieilles boiseries françaises. Rien de plus pittoresque, et de plus antiquaire que ces salles immenses, aux larges âtres flanqués de plaques de fer fleurdelysées et portant le millésime de « 1732 », que ces corridors où toute une compagnie de reîtres et de lansquenots serait à l’aise. C’est à se croire dans la salle d’armes du dernier des Burckhards, si l’hospitalité toute écossaise des MM. McDougall n’était là pour nous faire songer avec complaisance aux douceurs du temps présent. »

    MM. Sulte, Faucher de Saint-Maurice, Marmette et Alfred Garneau sont d’accord à dire que le millésime en question porte « 1732 » et non « 1752 » comme le prétend l’abbé N. Caron dans ses Deux Voyages sur le Saint-Maurice. Nous croyons que ce millésime « 1732 » est là pour signifier que les Forges furent fondées en 1732, mais rien ne dit que ces plaques furent cou-