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les forges saint-maurice

taire, et aux environs, des mines de fer qui paraissent abondantes et dont l’exploitation serait d’un avantage considérable à la colonie, où il se consume une grande quantité de fer, tant pour la construction des bâtiments de mer que pour beaucoup d’autres ouvrages qui y sont toujours chers par la nécessité où l’on est de les tirer de la France. »

De la ville aux Forges, par terre, il y a un peu plus de deux lieues, mais Francheville parle de la limite du fief du côté de la ville ; puis il continue : « Le remontrant offre de faire les avances nécessaires pour l’exploitation des dites mines, s’il plaisait à Sa Majesté lui accorder et à ses ayants cause, la concession pendant vingt ans des mines de fer qui pourront se trouver dans l’étendue du pays qui en dépend et y compris la seigneurie d’Yamachiche et y compris la seigneurie du Cap de la Madeleine, aux conditions suivantes : —

« Que le remontrant pourra seul, à l’exclusion de tout autre, pendant le temps de la dite concession, et en vertu d’icelle, ouvrir et exploiter toutes les mines de fer qui se trouveront dans l’étendue du pays ci-dessus désigné ; qu’il pourra seul faire fabriquer des fers provenant des exploitations des dites mines, toute sorte d’ouvrages de fer et en faire commerce.

« Qu’il lui sera permis d’ouvrir dans l’étendue de la dite concession toutes les terres où il se trouvera des mines de fer et les exploiter sans que les propriétaires des dites terres puissent y rien prétendre, en remboursant seulement par lui aux dits propriétaires les prix des terres cultivées et en valeur, suivant l’estimation qui en sera faite par experts choisis par les dits propriétaires et par le remontrant ou nommés d’office, sans être tenu à aucun remboursement pour l’ouverture et exploitation des terres non cultivées.

« Qu’il lui sera permis de faire les prises et retenues