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les forges saint-maurice

nada pour conduire les travaux des forges des Trois-Rivières, de concert avec Olivier, ou seul en cas de besoin. Il amène quatre ouvriers et part à condition d’avoir un intérêt égal aux autres intéressés. Le 22 du même mois, il ajoute que Simonnet et Olivier devraient en sus recevoir quelques appointements.

Le 15 mai 1736, le conseil dit qu’on fera une avance de 36,000 francs cette année pour les mines de fer des Trois-Rivières. On a donné ordre d’envoyer quelqu’un de capable pour conduire l’exploitation. On prendra hypothèque sur les biens. Madame de Francheville et ses associés feront cession de leur privilège à la nouvelle compagnie. Cette nouvelle compagnie était l’œuvre de Cugnet qui venait d’acheter des héritiers Poulin la seigneurie de Saint-Maurice.

Vers la fin de juin 1736, Hocquart se rendit sur les lieux pour choisir les endroits les plus convenables à l’emplacement des chaussées et de la forge. Le gros ruisseau qui descend en cascades jusqu’à la rivière s’imposait comme le site de l’établissement, vu qu’il offrait en abondance d’excellente eau à boire et à laver le minerai et donnait des forces motrices pour tous les besoins. L’automne suivant on se mit à l’œuvre. Hocquart, intendant du Canada, devait naturellement surveiller les ouvrages que le roi subventionnait.

La Mère Marie Duplessis de Sainte-Hélène écrivait, le 14 octobre 1736, que plus de cent hommes sont occupés aux mines que l’on a découvertes en Canada. Ils sont sous la conduite d’un directeur bien entendu envoyé par le roi.

Le 15 octobre 1736, Pierre Poulin, sa femme Louise Le Boulanger et le chanoine Michel Poulin vendent la « seigneurie de Saint-Maurice, mesurant une lieue de front sur deux lieues de profondeur, concédée à Maurice Poulin en