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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/18

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tant qui entre dans tout ce quil fait, c’eſt d’amuſer continuellement l’eſprit ou l’imagination, par des objets qui lui fourniſſent matière à penſer ; c’eſt pour ainſi dire, la nourriture de l’âme. Pour nous convaincre de cela, mous n’avons qu’à ſuivre l’homme dans tous ſes amuſements, dans ſes plaiſirs, en un mot dans tout ce qu’il fait par goût ; en tâchant de démêler ce qui l’amuſe véritablement, nous trouverons toujours que cela ſe réduit à quelque choſe d’intellectuel. L’ambitieux, par exemple, ſe plaît il dans le rang auquel les intrigues l’ont élevé, parce qu’il ſe voit flatté & craint ? ou bien ne repaît il pas ſon eſprit de la beauté