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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/238

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échappe à un obſervateur exact, parce qu’on peut l’obſerver tous les jours. Je vois un homme traîner un fardeau qui paraît trop peſant pour ſes forces : il avance lentement & avec beaucoup de peine : à chaque pas qu’il a fait, ſes forces paraiſſent épuiſées. Je vois ſes efforts & l’incertitude s’ils ſuffiront ou non pour le but qu’il ſe propoſe ; je commence à le conſidérer attentivement, je prends part à ſon deſſein, ce fardeau m’inquiète moi-même, je fais des geſtes & des mouvements involontaires ſemblables aux ſiens, je retiens mon haleine, mes nerfs ſe gonflent, je pouſſe, je ſue avec lui. Réuſſit-il ? Je me ſens ſoulagé, c’eſt