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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/30

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idées, & d’en former des raiſonnements, qu’on appelle la raiſon, & l’on convient généralement qu’elle eſt plus ou moins le partage de tous les hommes. Ce n’eſt pas un talent acquis, c’eſt un don de la nature, une force de l’âme, à laquelle on réſiſterait en vain. Nous aurions beau nous propoſer de reſter dans l’inaction, la force de l’âme l’emporterait. Nous produiſons des idées, nous les comparons.

J’obſerve enfin que, plus les idées ſont liées dans le raiſonnement, c’eſt-à-dire plus le raiſonnement eſt parfait, plus auſſi l’âme doit s’y plaire. Car dans ces cas ſon action naturelle eſt plus parfaite & plus libre, que lorſ-