Aller au contenu

Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

& cette familiarité fait naître une plus grande connaiſſance de ces objets : ce qui eſt le fondement du plaiſir. Tous les anciens ſpartiates aimaient les exercices du corps, la fatigue, la chaſſe & la guerre : tous les ſybarites au contraire aimaient la molleſſe, l’oiſiveté & les plaiſirs des ſens. Ni les uns ni les autres n’avaient aucune occaſion de ſe familiariſer avec d’autres objets, capables de faire naître le plaiſir. Le ſpartiate n’ayant jamais repoſé que ſur une couche dure, ignorait qu’il y eût à raffiner ſur la manière de faire les lits. Il y a des nations entières qui n’on point de goût pour certains plaiſirs fort recherchés des au-