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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/52

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grande habitude de réfléchir ; que ces nations, diſ-je, ſont beaucoup plus ſenſibles à toutes ſortes de plaiſirs & de peines, & qu’elles en connaiſſent plus d’eſpèces différentes, que les nations barbares que la ſtupidité rend inſenſibles à l’infinité de choſes qui nous touchent.

La vivacité de l’eſprit n’eſt peut être pas autre choſe, que le degré de force primitive de l’âme, qui fait ſon eſſence. Elle eſt dans l’âme à peu près ce que la célérité eſt dans le mouvement du corps. Or il eſt évident, que plus cette force ou l’empreſſement pour la production des idées eſt grand, les autres circonſtances étant égales, plus