Page:Sun Zi - L’Art de la guerre, les treize articles, 1996.djvu/27

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troupes demandassent le combat avec ardeur ; et ils étaient persuadés que, lorsque ces mêmes troupes demandaient la victoire avec empressement, il arrivait ordinairement qu’elles étaient vaincues.

Ils ne veulent point dans les troupes une confiance trop aveugle, une confiance qui dégénère en présomption. Les troupes qui demandent la victoire sont des troupes ou amollies par la paresse, ou timides, ou présomptueuses. Des troupes au contraire qui, sans penser à la victoire, demandent le combat, sont des troupes endurcies au travail, des troupes vraiment aguerries, des troupes toujours sûres de vaincre.

C’est ainsi que d’un ton assuré ils osaient prévoir les triomphes ou les défaites, avant même que d’avoir fait un pas pour s’assurer des uns ou pour se préserver des autres.

Maintenant, voici les cinq éléments de l’art de la guerre :

I. La mesure de l’espace.

II. L’estimation des quantités.

III. Les règles de calcul.

IV. Les comparaisons.

V. Les chances de victoire.

Les mesures de l’espace sont dérivées du terrain ; les quantités dérivent de la mesure ; les chiffres émanent des quantités ; les comparaisons découlent des chiffres ; et la victoire est le fruit des comparaisons.

C’est par la disposition des forces qu’un général victorieux est capable de mener son peuple au combat, telles