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Cette petite œuvre est écrite par amour des légendes qui poétisent la vie des peuples, sans leur inculquer d’erreurs dangereuses pour leur raison, ou nuisibles à leur progrès. C’est l’amour de la patrie, c’est l’exemple du dévoûment que nous voulons préconiser dans cette légende de Gayant qu’aucun document historique ne vient malheureusement prouver.

Plusieurs versions sont accréditées sur ce géant, objet de la joie annuelle des Douaisiens ; nous avons adopté celle qui présente le plus noble enseignement.

Les enfants aiment les contes ; on pourra leur apprendre celui-ci où ils puiseront en même temps des leçons d’histoire que le sujet a amenées. L’auteur l’a écrit particulièrement pour les mères de famille ; mais ne voulant pas descendre aux descriptions des jeux, qui sont de toutes les fêtes et souvent fort insignifiants, il dut animer le sujet et l’encadrer d’une manière quelque peu attrayante. C’est ce qu’il essaya en faisant raconter cette histoire à un jeune enfant par son aïeule. L’auteur a fait un Essai ; la critique, qu’il désire parce qu’elle éclaire et rend prudent, lui apprendra s’il a réussi.


Douai, 15 avril 1856.