La gorge du torrent de Labéoux qui mène dans le Dévoluy, présente à peu près les mêmes circonstances. Le chemin vicinal est établi dans le lit du torrent, et les montagnes qui l’encaissent sont, dans beaucoup départies, tellement escarpées, ou tellement croulantes, qu’il serait difficile de s’y réfugier, dans le cas où un orage, gonflant subitement le torrent, effacerait sous une masse d’eau furieuse toutes les traces du chemin.
NOTE 5.
Le Drac, la Séveraisse, la Servières roulant des variolites.
La Romanche, du cristal de roche, et même, dit-on, de l’or ; ce qui n’aurait rien de surprenant, car elle baigne le pied de la montagne, où sont cachées les mines de Lagardette.
Le Boscodon charrie du tuf et de l’albâtre.
Les torrents du Queyras, de la serpentine.
Ceux du Dévoluy, de la mollasse.
Dans le Merdanel, l’Égouarres, le Rioubourdoux, le Prareboul, etc., on exploite une brèche calcaire, à empreintes d’ammonites, avec laquelle on a construit ici la plupart des ponts, et qui est un véritable marbre.
Dans le torrent de Trente pas, près d’Espinasse, on exploite depuis quelques années un marbre vert qui s’exporte jusqu’à Paris.
Dans plusieurs torrents de l’Ouest, on trouve une grande abondance de coquillages fossiles.
Enfin, dans la plupart des torrents, les grès, les calcaires du lias, et les calcaires à nummulites, forment la masse principale des alluvions.