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Page:Surville - Balzac, sa vie et ses œuvres, 1858.djvu/14

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grandes renommées tâchent toujours de mettre de leur parti. Je ne sais si, à aucune époque, il y a eu en France un peintre de mœurs qui n’ait pas été accusé de faire scandale, et quelle littérature sortirait des principes sévères qu’on veut imposer aux écrivains ; si ceux qui les professent se mettent à l’œuvre, réussiront-ils à prouver, par l’exemple, que Balzac s’est trompé quand il a cru que le roman de mœurs ne peut se passer de contrastes, et qu’on n’instruit pas les hommes par la seule peinture de leurs vertus ?…

Je n’ai ni le pouvoir ni la volonté d’appeler de ces arrêts, et je ne prétends pas ici défendre mon frère. Le temps, qui a consacré tant de génies contestés ou insultés à leur époque, lui assignera sa place dans la littérature française. Rapportons-nous-en à ce juge, le seul qui soit impartial et infaillible.

L. SURVILLE, née DE BALZAC

Paris, le 15 janvier 1856.