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Page:Surville - Balzac, sa vie et ses œuvres, 1858.djvu/72

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balzac

reux, avoir pour maîtresse la Julie de Rousseau, la Fontaine et Molière pour amis, Racine pour maître et le Père-Lachaise pour promenade ! Ah ! si cela pouvait durer toujours !… »

Le jugement de l’ami qui voulait faire de lui un expéditionnaire lui revient souvent à la mémoire et l’inquiète parfois ; puis il s’en indigne et s’écrie :

« Je donnerai un démenti à cet homme ! »

Le démenti donné, il lui dédia, pour toute vengeance, l’une de ses plus belles œuvres.

Il n’oublie pas non plus le sourire des femmes qui accueillit sa chute au bal ; il espère obtenir d’elles d’autres sourires.

Ces pensées redoublent son ardeur au travail ; les plus petites circonstances mènent souvent à de grands résultats ; elles ne font pas la vocation, mais elles l’aiguillonnent.

Dans une autre lettre, assez remarquable pour que je m’en souvienne, il commençait à entrevoir les divers horizons de la vie so-