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Page:Surville - Balzac, sa vie et ses œuvres, 1858.djvu/85

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balzac

sous-les ; de lourdes responsabilités pèsent sur toi dans un avenir très-prochain, je ne puis te le dissimuler, et me dis ton serviteur en toutes choses, excepté en celle-ci. »

Il va à l’Isle-Adam. Il y assiste au convoi d’un docteur tel que celui qu’il a décrit dans son Médecin de campagne. Cet homme, qu’il a connu dans ses précédents séjours, bienfaiteur du pays, aimé et regretté de tous, lui donna l’idée de ce livre. Ce mort deviendra un jour le vivant M. Bénassis ! Partout il étudie, villes, villages, campagnes, habitants, recueillant les mots qui peignent un caractère ou résument une situation. Il appelait fort trivialement l’album où il consignait tout ce qu’il entendait de remarquable, son garde-manger.

Mais, bercé et endormi un instant par l’espérance, il est bientôt réveillé par la triste réalité. Ses romans non-seulement ne le font pas riche, mais ne suffisent même pas au nécessaire.

Les doutes et les anxiétés de la famille