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CHAPITEAU BICÉPHALE.

n’a rencontré aucune trace des enceintes ou des portes qui précédaient le palais. Notre déception est extrême, car le volume des terres qui restent encore à déblayer est trop restreint pour dissimuler des monuments de quelque importance. Cette excavation va être abandonnée et les ouvriers reportés sur les attaques C, profondes aujourd’hui de près de deux mètres.

Les fouilles A du palais se continuent dans de meilleures conditions.

FRAGMENTS DE TAUREAUX.

Les membres de taureaux accouplés, appartenant aux chapiteaux bicéphales, ont été trouvés et amenés sur le sol à l’aide de crics. De longtemps je n’oublierai la mine ahurie des Dizfoulis devant ces engins. Nos hommes en étaient arrivés à perdre la notion des poids ; sans de minutieuses précautions et une continuelle surveillance, ils se seraient fait broyer. Les fragments sont assez nombreux pour que l’on puisse, par la pensée, reconstituer l’animal gigantesque qui couronnait les colonnes. Voici le ventre couvert de poils frisés, les lourds genoux de la bête ; un collier, orné de marguerites et d’une fleur de lotus en guise de pendeloque, entoure le cou. La base, le fût, le chapiteau atteignaient vingt-deux mètres de hauteur.

À côté d’une base gît la tête du monstre. Elle rappelle celles qui terminaient les chapiteaux dont on a retrouvé l’image sur la façade rupestre des hypogées achéménides. L’extrémité du museau, ainsi que les cornes, les oreilles, signalées par de profondes mortaises, manquent encore.