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[Image à insérer] CAFÉ AU BAZAR DE STEAMER-POINT. (Voyez p. 22.)


II

Le rocher d’Aden. — Steamer-Point. — La ville d’Aden. — Les parsis. — Arrivée du Huzara. — L’océan Indien.


4 janvier. — Dix-huit heures de traversée séparent Obock de Steamer-Point. Longtemps avant d’atteindre le port, on aperçoit les crêtes déchirées de montagnes aux lignes superbes, qui se découpent sur un ciel aussi bleu que les eaux où se mirent leurs flancs dressés à pic. Bientôt apparaît, entre deux sommets placés vis-à-vis l’un de l’autre, comme Gibraltar et Algésiras, une baie assez vaste, assez sûre pour abriter les flottes de guerre et de commerce de l’Angleterre. Sur les hauteurs s’élèvent des tours d’observation ou de défense, des remparts, tout un système de fortification compliqué.

Steamer-Point, ville de création récente, doit la vie aux nombreux bateaux qui circulent entre l’océan Indien et la Méditerranée ; Aden, vieille cité arabe, située dans un repli de la montagne, à dix kilomètres du nouveau port, communique directement avec l’Arabie.