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Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/114

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hélène swarth.

LII.

LE TRAIN QUI PASSE.


L’appel du train lointain déchirant la nuit calme,
Strident, impérieux, a réveillé mon rêve.
Du fond de mon passé le rêve aimé se lève :
M’en aller avec Lui vers les pays des palmes !

Oh ! le train qui s’enfuit, dans la nuit bleue et tiède,
Vers les pays bénis où l’amour n’a pas d’ailes,
Les pays bleus en fleur où la joie est fidèle,
Loin de la ville sombre où la ville est trop laide !

Rêve de pure enfant que l’amour angélise,
Vers l’idéal amant que son désir implore
Tendant ses bras ardents, vierges d’étreinte encore,
Adorante et sacrée à l’égal d’une église !