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regrets.

IV.

L’AGNEAU.

Mon cœur est un agneau pascal
Qui n’a jamais compris le mal,

Docile et doux, trop simple agneau
Qui voit aiguiser le couteau,

Jouant et bondissant autour
De qui le mène — aux prés d’amour ?

De qui le mène vers la mort
Et rit — et le caresse encor.

Mon cœur est le naïf agneau,
Léchant les mains de son bourreau.