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hélène swarth.

XXII.

SI TU VOULAIS…



Si tu voulais mêler nos peines,
Si tu voulais mêler nos pleurs,
Comme les eaux des deux fontaines,
Blanches des cygnes et de fleurs !

Si nous mêlions nos solitudes,
Nous en ferions un jardin clos,
Bien abrité des bises rudes,
Plein d’ombre fraîche et de repos.

Si nous mêlions nos larmes vaines
Nous oublierions les jours maudits.
Si tu voulais mêler nos peines
Nous en ferions un paradis.