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regrets.

VI.

LES RAMIERS.

Les doux ramiers, dans les rameaux,
Roucoulaient d’ineffables mots.

N’était-ce pas — j’en ai frémi —
Le nom dont me nommait l’ami ?

Doux nom voluptueux et lourd
De la tristesse de l’amour.

J’ai levé mon visage en feu
Vers les ramiers, dans le ciel bleu.

Oh ! s’il pouvait bondir encor,
Mon cœur lourd comme un enfant mort !

Sur mes mains jointes pour prier
Tomba la plume d’un ramier,

Grise et légère à voltiger
Comme la cendre du foyer,

La cendre froide, au clair matin.
De mon foyer d’amour éteint.