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hélène swarth.

XL.

MIEL D’AMOUR.



J’ai voulu consoler mon cœur,
Comme un enfant pris de langueur.

— « L’azur est pur, le ciel est chaud,
Viens, sors enfin de ton cachot.

Fauvettes, merles et pinsons
N’attendent plus que tes chansons.

Au doux concert mêle ta voix.
La brise est tiède au fond des bois.

La violette ouvre son cœur
Pour te guérir de ta langueur. »

Mon cœur m’a dit : « J’ai soif, j’ai faim,
Je veux vivre ou mourir enfin. »

— « Voici de l’eau, voici des fruits,
Ta soif, ta faim seront guéris. »