Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
190
hélène swarth.

XLIX.

FILS D’ARGENT.


Je me tiendrai dans l’ombre et loin de l’or des lampes
Et tu ne verras pas la pâleur de mes tempes,
Les rides de mon front, les larmes dans mes yeux
Et tous les fils d’argent brillant dans mes cheveux.

Mais toi, mon doux ami, pour que mieux je te voie,
Laisse baigner ton front de lumière, ô ma joie !
Car ta pâleur m’eét chère et sacrée et je veux
Baiser les fils d’argent brillant dans tes cheveux.