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hélène swarth.

LI.

VEILLÉE.

L’heure dernière
De l’an mourant, pâle d’émoi,
J’ai joint les mains pour la prière,
Car je voulais prier pour toi.
Pour implorer l’amour du Père
Je n’ai trouvé que des sanglots.
J’ai prié pour ton âme chère
Avec des pleurs au lieu de mots.

— « Dieu, si tu veux que je renonce
À mon suprême espoir d’amour et de bonheur,
Dis ta réponse,
Que je l’entende au fond du cœur.
Si tu le veux je me résigne,
Je m’en irai, triste mais digne,
Mon cœur dira son chant du cygne
Et noblement mourra mon cœur. »