Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
regrets.

XIX.

SI JE T’AVAIS FERMÉ LES YEUX…


Si je t’avais fermé les yeux,

Je te rejoindrais dans les cieux.

Et par surprise, tout-à-coup,
Je nouerais mes bras à ton cou.

Je mettrais mes doigts sur tes yeux,
Disant : — « Devine si tu peux ! »

Et, joyeux, tu dirais : — « C’est toi
Qui ne peux pas vivre sans moi ! »

— « Ô cher ! la brise dans les blés
Et les grands arbres balancés,

Le soleil d’or, la pluie en pleurs,
L’odeur des feuilles et des fleurs,

Les champs d’avoine et de sainfoin,

La colline où l’on voit de loin,