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Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/86

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hélène swarth.


XXIX.

LE TOIT.


Le toit bas, dans le bois, quand le couchant le baise,
S’avive des rougeurs de framboise et de fraise.

Le soir mue en or roux le pâle argent mouvant
Des seigles presque mûrs qui houlent sous le vent.

Il transforme la nue, il empourpre les cimes
Des bouleaux chevelus et des chênes sublimes.

Il enflamme le ciel, il embrase les troncs,
Il met du violet dans le creux des sillons.

11 rosit les murs blancs, où le ramier dégoise,
Mais rien n’est plus charmeur que ce toit de framboise.