eſt une partie eſſentielle de leur devoir. Je ſai même, qu’on s’eſt efforcé de leur inſpirer cette idée, dans pluſieurs Lettres Paſtorales des Evêques. Il y a même un de ces Prélats diſtingué par ſes lumieres & par ſon mérite, qui leur a donné de pareils préceptes, quoique, pendant toute ſa vie, il ait pris lui-même un chemin tout opoſé ; mais, je me trompe fort pourtant, ſi ces Conſeils ſont les motifs les plus forts d’une telle conduite, & ſi les Eccleſiaſtiques n’y ſont pas portez plus efficacement, par une certaine honte atachée à une mauvaiſe éducation, & par la crainte d’être inſultez par les gens du monde.
Ces deux motifs perdroient bientôt toute leur force, ſi la Vertu, & la Religion, ſoutenuës par la Cour, étoient en vogue parmi tous ceux, qui ocupent les grandes Charges, & qui les briguent, ou qui ſe flatent d’y parvenir un jour. Une eſtime, extérieure du moins, pour le Clergé, ſeroit la conſequence infaillible d’une telle Réforme ; & les Gens d’Egliſe auroient aſſez de bon ſens, pour trouver leur devoir & leur intérêt à ſe rendre propres à une converſa-