berges, et changer l’avoine en ale. Quand vous partez de chez ce gentleman, racontez à votre maître quel ladre c’était ; que vous n’avez eu à boire que du lait de beurre ou de l’eau ; cela fera que votre maître, par pitié, vous accordera un pot d’ale de plus à l’auberge suivante ; mais s’il vous arrive d’être gris chez un gentleman, votre maître ne peut se fâcher, puisque cela ne lui a rien coûté ; ainsi vous devez le lui dire, aussi bien que vous pourrez, dans l’état où vous êtes, et expliquez-lui qu’il y va de son honneur et de celui de ce gentleman, de faire bon accueil au domestique d’un ami.
Un maître doit toujours aimer son groom, lui donner une belle livrée, et un chapeau galonné d’argent. Quand vous êtes dans cet équipage, tout l’honneur qu’il reçoit sur la route est dû à vous seul ; s’il n’est pas dérangé de son chemin par chaque roulier, il le doit aux civilités de seconde main qu’il reçoit en la personne de sa respectable livrée.
Vous pouvez de temps à autre prêter le cheval de votre maître à un camarade, ou à votre servante favorite, pour une petite promenade, ou le louer pour une journée, parce que le cheval se gâte faute d’exercice ; et si, par hasard, votre maître a besoin de son cheval, ou a envie de voir l’écurie, jurez après ce gredin de palefrenier, qui est parti avec la clef.
Quand vous voulez passer une heure ou deux au