chose passe dans la rue, vous levez le châssis subitement, mais, par malheur, il ne veut pas bouger ; ce n’est pas votre faute : les jeunes filles sont curieuses de leur nature ; vous n’avez pas d’autre remède que de couper la corde, et de jeter la faute sur le menuisier, à moins que personne ne vous ait vue, et alors vous êtes aussi innocente qu’aucun domestique de la maison.
Portez la chemise de votre maîtresse, lorsqu’elle l’a quittée ; cela vous fera honneur, économisera votre linge, et ne lui fera pas tort d’une épingle.
Quand vous mettez une taie d’oreiller blanche au lit de votre maîtresse, ne manquez pas de la bien attacher avec de grosses épingles, afin qu’elle ne se défasse pas la nuit.
Quand vous faites des tartines de beurre pour le thé, ayez bien soin que tous les trous du pain restent pleins de beurre, afin de maintenir le pain humide pour le dîner ; et que la marque de votre pouce se voie seulement sur un bout de chaque tartine, afin de montrer votre propreté.
Quand on vous a ordonné d’ouvrir ou de fermer une porte, une malle ou un cabinet, et que vous n’avez pas la clef qu’il faut, ou que vous ne pouvez la distinguer dans le trousseau, essayez la première que vous pouvez fourrer dedans, et tournez-la de toute votre force, jusqu’à ce que la porte s’ouvre ou que la clef se brise, car votre maîtresse vous regarderait comme une sotte de revenir sans avoir rien fait.